Je me sers un kir,
Oui encore un Ă©lixir,
Pour oublier les pires,
Mais retrouver mes rires.
Je n'ai point de penchant pour la bouteille,
Mais c'est elle qui offre quelques merveilles,
Déguster ses saveurs, sans voracité,
L'apprécier en sachant se limiter.
Ce soir ce rouge pâle me va à ravir,
Couleur idéale pour mon âme ternie,
Les bonnes langues m'applaudissent,
Car je ne tombe point dans l'alcoolisme.
L'ivresse se trouve dans cette vie,
Saoulerie d'un système trop conformiste,
Ivrognerie dans tous ces actes de mesquinerie,
Ma tristesse noyée dans ce verre de kir.
Je ne sais plaire seulement pour ĂŞtre,
J'ai beau vouloir et croire savoir faire,
Je titube de voir l'enfer sur cette terre,
Car pour le rĂŞve, reste Ă prendre un verre.
La sensibilité d'une grande passionnée,
Blessure d'une idéaliste déroutée,
Ma générosité pour compenser les actes de cruauté,
Ce verre absorbé pour retrouver un peu de gaieté. Patricia
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L'homme raisonnable s'adapte au monde, celui qui est déraisonnable persiste à vouloir adapter le monde à lui-même.
Aussi tout progrés dépend de l'homme déraisonnanble;
Georges Bernard Shaw.