Lizzie...
Trop douce image,
Flamme en ta chevelure
Et fièvre à ton front,
Folle Ophélie vaincue
Au temps des floraisons.
Diaphane silhouette,
Je te revois au loin
Fuir l'arrogant soleil
Auquel tu aspiras.
Dans les brumes humides
Au bord de la Tamise,
Le corps transi de froid
Dans ton âme de braise
Pour un amour perdu,
L'illusion d'une fête
Où ta raison sombra.
Lizzie...
Trop pure image,
Heureuse Béatrice
A l'ombre d'un mirage
A jamais condamnée.
Tu as écris la neige qui recouvre l'amour,
Le vent glacé au froid hiver,
L'obscurité des tombes,
L'herbe ondulée pour ton repos
Et l'épais crépuscule
Où tu fus emmurée.
Lizzie,
Je me souviens pour toi,
Je les rappelle à toi,
Ces mots si éthérés
Que Dante t'écrivait.
"Nos enfants de mots, d'images et de mélancolie
parleront longtemps sur la terre".
(extrait de lettre adressée à Elisabeth Siddal par Dante Gabriel Rossetti)
Elisabeth Siddal, muse de Rossetti, Millais etc...a aussi écrit de très beaux vers.
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Jamais je n'irai
Aussi loin que me conduit
Le chemin d'amour
(haïku de Hyacinthe Vulliez-"la joie d'être"-Ed "les Amis de Crespiat")