Les poètes sont comme les bons indiens . Ils ont la politesse d’être morts . Les vivants , s’il en est , n’ont pas d’or. Ils poussent les cailloux des chemins .
Certains vous diront avec sanglots Que le temps n’est plus des ragots. Qu’il n’y a que des aboyeurs Pour tenter la rime sans peur .
Je n’en sais pas plus que vous . Sur le sujet de l’innocence des fous . Faut il le devenir ? Pour être et revenir ?
Si Vincent l’avait pu , aurait il peint ? Des fleurs et des tournesol , Des paysage , si son bol Avait eu moins faim ?
Il est facile d’être courageux Pour les autres et nos jeux. Qui a dit qu’un homme devait être mort Pour qu’il puisse dire que nous avons tort .
Ne me parlez pas d’Arthur Qui s’enfuit dans l’azur A la recherche des Afars Pour chasser son cafard.
Il ne pouvait plus rire Et il semblait mourir . De ne pouvoir dire les mots Sur le papier , si beaux .
Les peaux rouges voulaient vivre Et ils n’ont pas pu poursuivre . Les poètes sont comme les bons indiens. Si je pouvais, je donnerais tout mon pain .