Ton odeur me suivait où que j'aille ma Reine!
Dans les bois, sur les lacs et même dans mes rêves,
Quand je parcourais, seul, de l'océan la grève,
Pensant t'y rencontrer ô ma tendre sirène,
Ton odeur me suivait où que j'aille ma Reine.
Ton regard azuré habitait mon esprit!
Si fort, que mes journées vidées de sa présence
Aspiraient ses reflets qui devenaient l'essence
De la vive amnésie boutant mes pensers gris;
Ton regard azuré habitait mon esprit.
Ton sourire toujours m'inondait de tendresse!
Comme je le voyais à l'eden de ta bouche,
Cependant que mes lèvres, au soyeux de ta couche,
S'endormaient épanouies dans un champ de caresses,
Ton sourire toujours m'inondait de tendresse.
Tes cheveux d'or souvent effleuraient mes épaules!
Lorsque contre mon coeur tu posais ton amour
Et qu'en moi s'épanchait une onde de velours
Causée par les élans de leurs pointes frivoles,
Tes cheveux d'or souvent effleuraient mes épaules.
Ces instants merveilleux s'en sont allés bien loin!
Depuis ce quinze avril, de souffrante mémoire,
Où tu m'as laissé seul avec, dans nos grimoires,
L'indicible parfum de toi pour seul conjoint,
Ces instants merveilleux s'en sont allés bien loin.
Jean-Paul.
----------------
Vivre ses rêves