Je n'ai point l'envie de mourir
Seulement besoin d'une envie
Quelque chose pour vouloir aimer cette vie
Pour ma thérapeute ce serait " Petite deprime"
Moi je dirai plutôt " Un mal défini "
Pas besoin de medecin et diagnotic
Ni d'une ordonnance de neuroleptiques
Ce mal est celui du siècle d'aujourd'hui
Qui ne cesse de nous appauvrir
Mais où le paraître fait office de grand chic
Je n'ai point l'envie de sourire
Mais une énorme envie de hurler
De mes cris faire renaitre mes destriers
Et chevaucher pour retrouver mes pensées
Perdues tout le long de l' année
Car il faut bien se l'avouer
Les vacances d'été c'est presque terminées
Tous les travailleurs les avaient méritées
Mais plus de la moitié n'ont pas bougé
Ils sont restés chez eux avec regret
On ne peut pas parler de fatalité
Mais restrictions des budgets
Nous savons tous où se trouver les excès
Mais pour lui la France a voté
En face plus personne pour s'opposer
C'est sur nous avons pas fini d'en parler
Quant aux immigrés et démunis de crever
Mais si déjà tu peux payer ton loyer
Sois joyeux, tu fais parti des privilégiés
Même si l'eau ou l'électricité
Tu n'arriveras pas à règler
Et les agents viendront couper
L'important est de ne pas te faire expulser
Oui j'ai l'envie de dégueuler
Lorsque je vois nos politicards défiler
Parés bronzés, costumes biens coupés
Alors que les gosses du quartier
Sont restés à trainer en bas de l'escalier
Ils ne se plaignent pas ils sont habitués
Eux vous diront qu'ils se sont bien amusés
Mr. Jacques Chirac un jour avait formulé
" La misère, les pauvres ont appris à la gérer "
Phrase insolente mais d'une cruelle véracité
Elle me semble aujourd'hui plus qu'adaptée
Car la majorité a appris à seulement regarder
Pendant que la minorité s'éclate sans se géner
Oui encore une fois je suis révoltée
Dans dix jours c'est la rentrée
Il va falloir tous encore nous accrocher
Aux branches qui ne seront pas coupées
Sauf que nous serons nombreux cette année
Et certains plus abîmés se laisseront tomber
Oui ils n'auront pas envie de crever
Pourtant il y aura des victimes à déplorer . Patricia
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L'homme raisonnable s'adapte au monde, celui qui est déraisonnable persiste à vouloir adapter le monde à lui-même.
Aussi tout progrés dépend de l'homme déraisonnanble;
Georges Bernard Shaw.