L’illusion illustre le verdict de mes tumultes
Dans un matin sans emphase
Toute cible est ma nouvelle résidence
Tout se reconstruit au-delà de mes désirs neufs
Tout se multiplie à la mesure de mes espoirs
Toute certitude me parvient par ta voix
Nuit d’averse, nuit troglodyte
Source confondue de ma résurrection
Heure incertaine ou brule le basalte
Cratère de pluie limpide
Rêve sonore d’éternité
Au roulement des cymbales et des tambourins
Douce musique qui débouche le ciel
Tiédeur fraiche dans un monde escamoté
Lumières défuntes dans les mains vides
De mes jours dévorés
Cœur qui palpite au caprice prismatique de l’air
Prophéties de mon dernier voyage
Retourne aux sources
À la blancheur évidée des temples
Des pluies et des neiges qui sinuent sous l’eau
Front vénéneux d’où je viens de naitre
Cèdre blessé d’un bonheur acquis
Prometteur de mes jours aux dards lourds
Je transmets mes mots en maïs
En blé rutilant
Fier ; oui je suis fier
De remettre au monde
Des éloquentes maturations