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L'esprit gambille
Lorsque retournant mon crayon Entre mes doigts gourds et fébriles, Cherchant les idées en haillon, De mes neurones forts débiles,
Car, lecteur, à vouloir conter, N’est pas chose toujours facile, Quant les neurones sans compter, Abandonnent leur domicile.
On est là , un peu idiot, Avec notre esprit qui voltige, Dans le grand silence radio, A vous donner le grand vertige.
Et l’on a toujours l’impression, Que quelque chose nous échappe, Quand au bord de la dépression, On étouffe sous une chape ;
On est comme un esquimau, Bâtissant son igloo de sable, Sans pouvoir écrire un mot, Sur une feuille bien instable.
Hélas, rien ne vient, rien ne sort, Tous nos neurones sont en panne, On jure sur le mauvais sort, Vidant la tête qui trépane,
Nos idées se sont envolées, Dans leurs silencieuses tombes, Que nul ne peut violer, Et elles pourrissent dans l’ombre.
Lorsque retournant mon crayon Et que le bout, je mordille Comme si c’était un trayon, Mon esprit, lui, alors gambille.
Capricorne, le 09/09/2009
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