J’entends cet autre chant du monde.



J’entends cet autre chant du monde
Dans les fractales des secondes
Mouchoir du temps tout replié
En arabesques très embrouillées

Les autres errent la gloire au vent
En vies carrés serrés en rangs
Leur âme veillée aux miradors
Par les tyrans restés au port

J’entends cet autre chant du monde
Quand je t’appelle en outre-tombe
Quand tes esquisses de joie létale
Jaillissent sanguines sur ma percale

Nous resterons deux innocents
Nos mains vidées le cœur en sang
Libres de vivre nos incartades
En survivants des mascarades

Leurs vies perdues en métronome
Dans la ciguë bardée d’arômes
Regarde les tous ces zombies
Tous leurs désirs courent aux abris

Tu me redonnes le goût des ombres
En toi je crie je meurs je sombre
Pour exploser en renaissance
Mes mots pianotent au gré des transes

Je t’offre un autre chant du monde
Ailé vivant gourmand de frondes
Tout gouleyant tel vin nouveau
Son sucre est doux comme un ruisseau.

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Lou, aux nuits rossignol...