Plume d'or Inscrit le: 9/5/2007 De: ALGERIE |
LA QUÊTE Mon ange, une nuit, en me voyant Tourmenté par le poids énorme Que le passé laid et difforme Sur mon âme, de doutes, la broyant,
Me dis d’un ton paternel : VoilĂ ! Lève-toi et vois comme je t’aime Je t’offre la clĂ© du bonheur suprĂŞme Et de la paix et mĂŞme bien au-delĂ
D’émeraudes sertie et de dorures Etincelante dans le noir, si belle ! Je la saisis en demandant au ciel : De ta bonté montre-moi la serrure !
Le ciel de ses nuages sombres s’éclaircit Et découvrit une lune bienveillante Elle me dit : Vois ! Et désigne une porte Que ma peur obscure n’avait point noircit
Un tour, puis deux, enfin le cliquetis Ouvrit mes yeux sur un paysage D’infinie verdure, de bleus rivages Et une aube accueillante, les investis
Mais mes pas se refusent de franchir Le seuil du salut, trop habituées A l’inertie d’une longue vie dénuée Du moindre élan vers l’avenir
J’aperçois le soleil naissant derrière Les cimes pourpres et je lui crie : Anime ma volonté, je t’en prie ! Toi qui toujours garde sa lumière
Un furtif instant passa quand l’énergie Noya mon cœur de puissance Mes pas figés soudain avancent Et le soleil réplique : Maintenant, agis !
Le divin Eden était sous mes pieds Et mes sens se ravivent, par miracle Et mes yeux s’enivrent du spectacle Sublime de mes rêves oubliés
Hélas ! Je tourne la tête par mégarde Et le passé hideux est toujours là Tout devint insignifiant et s’en alla A la vision de cette maudite écharde
Il se trainait, visqueux, tel un boulet Sur mon sillage, en offusquant Les fleurs, et les oiseaux traquant Que j’hurle au destin, l’espoir gelé :
Ô destin ! Toi qui dis m’aimer tant Complète ton œuvre initiale Frappe-moi d’amnésie totale Que je jouis de mon futur éclatant
Mais il resta cette fois, silencieux Tel un coupable rongé de regret Pourtant, hésitant, d’un doigt discret Il me relègue aux astres des cieux
Lune et soleil, d’une voix synchrone, Me rétorquent : Toutes les souffrances Du passé s’allègent de persévérance Mais ne disparaissent pour personne
Déçu et frustré, je me morfonds Serré par l’étreinte des chimères Et si baigné au sein d’une lumière Mon âme gisait dans un trou profond
Puis je me dis : il n’y en a qu’Un Celui qui ne refuse jamais Un vœu d’un être désarmé Mon Dieu Tout-Puissant et aucun
Aussitôt, une voix de l’intérieur Si douce, si ferme, chuchota : Humain ! Ne cède pas au diktat De ton conditionnement antérieur
Mais si clés et serrures, je te livre Et la volonté première, te dispense L’essence de ta persévérance Vient de ta Foi et ton désir de vivre
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