Sur le vieux port de Marseille
Quand la ville s’éveille
se dresse un bar de pêcheurs
qui gesticulent qui bavardent
qui ont parfois le verbe haut
ils enveniment ils racontent
leurs véritables voyages
des récits de pacotille
dans leurs écoutilles
quelques histoires
quelques broutilles
ils jurent ils grondent
ils se houspillent

Sous un Pâle soleil d’été qui s’achève
J’ai senti le vent dans les voiles
Et toute cette beauté qui se dévoile
Les touristes se font plus rares
Et les promeneurs s’égarent
Sur le vieux port de Marseille
Quand la grande ville s’éveille
Sur les terrasses ensoleillées
Sur les quais balayés
Il fleure une odeur de pastis
Aux multiples relents d’anis
Des senteurs amères
De poissonade de sardinade
sur le vieux port, sur la rade
s’embarquent nos pêcheurs
pour une nouvelle promenade


La bonne mère fière
S’élève dans nos prières
Et l’on devine
Dans ces images divines
La beauté de nos collines
Le charme de nos villages
La splendeur de nos rivages

J’ai senti le parfum lointain
De ce grand air marin
Venu embaumer ce beau matin
J’ai senti cet air puissant et leste
Saisissant les vagues et tout le reste
Sans un mot sans un geste


S’envoler dans la garrigue dorée
Se perdre dans les fourrés
Courber l’échine des solides oliviers
Parcourant les routes et les sentiers
Ensorcelée par la beauté de ce paysage
Je suis partie pour un beau voyage
J’ai voulu prendre la mer ce soir
Ça m’a pris comme ça un matin
Et je suis parti le lendemain


il s'embarque un soir d'été
sur la malaisie
laissant la petite sur le quai
sans un mot sans une lettre
tant d'années sans nouvelles

elle marchait tristement ce soir là
sur la cannebière sans une larme
tristement pensant à son amour perdu
qui ne l'avait pas attendue