Aurores inconnues, les saurez-vous aimer,
Beaux comme la clarté, ces flots faisant rêver,
Ces soleils alanguis dans des champs ébahis?
Dites, les saurez-vous souffrir ces vents maudits,
Encore et pour toujours balayant contreforts
Faibles et exposés à leur faisceau de mort?
Gabare, sauras-tu des canaux te passer,
Habitée que tu es des voyages passés?
Ignorants, étrangers des lois de ton étrave,
Jetteras-tu sur eux de tes plaies la plus grave?
Kachas que bien des dents ont pour toute pitance,
L'air pur ne suffit pas à vous rendre moins rances!
Monstre empli d'affliction, oublie les pauvres gens,
Ne leur fais plus porter tes fardeaux de titans;
Oublie donc d'obérer leur seule floraison,
Puis verse en eux le fruit de leur longue oraison;
Qu'ils aient au moins loisir de goûter à l'extase,
Rien qu'une fois, si loin de tes jardins d'emphase!
Satan, tuberculeux abcès de vomissure,
Tu es de l'abjection l'infâme pourriture!
Unissez-vous tous pour fouailler ce fléau
Voulant décapiter les toits de vos préaux;
Wattmans de l'espérance et de la rémission,
Xanthies voleront près de vous à l'unisson,
Yearlings vous guideront jusqu'aux vertes vallées,
Zéphirs du renouveau vous pourrez inhaler.
Jean-Paul.
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Vivre ses rêves