Je voudrais la voir tomber
Fraîche de ses doux flocons
Recouvrir ces paysages désolés
Pour en faire un tapis profond
Soudain le mystère et la blancheur
Dans l'air froid de ces lourds cieux
Réconfortante comme une soeur
Qui murmure à un coeur silencieux
Nouveau monde uniforme et immaculé
Toutes imperfections oubliées et cachées
Tendre pelouse de douceur et de clarté
Où mes pas incertains s'enfoncent libérés
Lave ma sourde douleur qui te répond
A toi, poudre libre de toute tâche
Toi, qui atteint les plus hauts monts
Les épines de ma sombre vie, arraches
Pourtant fragile, elle s'évanouira
Vaincue par le pâle soleil d'hiver
Celle qui éclate dans cet aura
Qui immobilise le grand univers
Neige de mes idées mélancoliques
Tu reposes mon âme lourde et fatiguée
Mon esprit s'égare à ce décor magique
Et renaît dans ta féérie, apaisé
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Ce que j'ai appris je ne le sais plus, le peu que je sais je l'ai deviné