Plume d'or Inscrit le: 9/5/2007 De: ALGERIE |
MOI, FATAL ! Rien qu’un instant, de grâce, évite Ma route ! Je désire, à la saveur De l’oubli, goûter et à ce sauveur Néant où l’esprit paisible lévite
De quel plaisir, Ô infâme hypocrite, Affirmes-tu exalter de joie ce cœur ? Parles-tu de l’Amour où le bonheur, Dés l’éclosion, l’infime vent effrite
Que même élu vénéré d’Aphrodite, Insatisfait, tu cherches déjà ailleurs. Rusé, tu te faufiles, silencieux rôdeur, Et au fond de l’Ennui, ériges ton gîte
Aux feux follets, tu tisses ce mythe De libérer l’âme de ses torpeurs. Ton ultime arme est l’invisible peur, Et entre l’être et sa paix, tu l’agites
De l’énergie vitale, tu vis et subsiste ; Ton but, empoisonner le corps en douceur, Frustrer, ronger, noyer de frayeur, Et derrière l’illusoire choix, tu t’abrites
Même dans le sommeil, tu t’immisce et cogite Les souvenirs passés en rêves menteurs, Fardant d’un voile macabre la lueur Du firmament sur ce pitoyable ermite
C’est la Vérité, que je quête, pas sa fuite, Ô Ego implacable, Pars ou...Meurs ! De mes soucis, tu es le seul géniteur, Et pour mon prompt salut, la seule limite
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