Merci Mary-Jo d'avoir "fait remonter" ce poème et merci encore à tous ceux qui m'ont lue.
Ma berceuse est aussi un écho à celle du poète hongrois Attila Joszef que je poste ici.
Berceuse
Le ciel ferme ses grands yeux bleus,
La maison ferme tous ses yeux,
Le pré dort sous son édredon,
Endors-toi, mon petit garçon.
Sur ses pattes la mouche a mis
Sa tête et dort. La guêpe aussi,
Avec elles dort leur bourdon.
Endors-toi, mon petit garcon.
Le tramway rêve doucement
Endormi sur son roulement.
Dans son rêve il sonne à tâtons.
Endors-toi, mon petit garçon.
Sur la chaise la veste dort
Et son accroc dort corps à corps.
Il n'en deviendra pas plus long.
Endors-toi, mon petit garçon.
La balle est vaincue, le sifflet
Somnole comme la forêt.
Et même il dort le gros bonbon.
Endors-toi, mon petit garçon.
Tu auras l'espace et la terre
Comme tu as ta bille en verre.
Tu seras géant pour de bon.
Endors-toi, mon petit garçon.
Tu seras pilote et soldat,
Berger des fauves tu seras.
Ta maman dort et sa chanson.
Endors-toi, mon petit garçon.
Amitiés à tous,
Marie-claude
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Jamais je n'irai
Aussi loin que me conduit
Le chemin d'amour
(haïku de Hyacinthe Vulliez-"la joie d'être"-Ed "les Amis de Crespiat")