A condition que l'homme...
A condition que l'homme...
Où courons-nous donc, pauvres fous?
L'argent n'a , paraît-il, aucune odeur
Mais nous le poursuivons en but ultime
Enivrés par l'aspect de cet "or-heur"!
Pauvres poissons pendus à l'"âme sont"
Inertes acteurs aux temps fluctuants:
Incapables de penser par nous-mêmes...
Avions-nous si faim pour croquer le ver?
Le monde a déféqué son or et nous,
Pauvres "mouches zélées", n'avons cherché
Qu'à nous délecter d'un nectar fétide,
La lie que l'apparence a magnifiée...
Le miel a engourdi bien des esprits
Englués au fond d'un gouffre sans fond!
Au puits de nos souffrances dort cet or
Que nous convoitons tant pour posséder
Mais qui possède l'autre?
De celui qui découvre?
De celui que l'on trouve?
Quand ils ne font plus qu'un...
Il n'est belle richesse
Que de s'appartenir!
...Ã condition que l'homme
Veuille s'appartenir.
Alain
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c'est toujours quand il est parti qu'on se rend compte que le bonheur était là !