De ses yeux, tous les jours, ainsi qu'une cascade
Dont l'eau viendrait mourir sur de troublants rochers,
S'écoulent, par moment, des pleurs comme arrachés
Au voilier de son coeur depuis maints temps en rade;
De ses yeux, je le vois et n'y puis rien changer,
S'envolent des oiseaux aux ailes avilies
De jamais n'avoir pu, lasses de nostalgie,
Sillonner des vallées aux festins mélangés;
De ses yeux m'ignorant, dont je me sais l'esclave
Prêt pour les contenter à hisser des fardeaux
Jusqu'à ne plus sentir mon misérable dos,
Je ne puis, cependant, désintégrer l'entrave;
Lors, que me reste-t-il en ce monde malsain
Si, pour toujours, je dois la voir de ce carcan
Prisonnière, éloignée de mon tendre amour, quand
Mon unique désir est de vivre en son sein?
Jean-Paul.
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Vivre ses rêves