Les bruits de pas sont toujours les mêmes,
Synonymes de mouvements
Les mots, les cris, les sons,
Ne sont qu’acouphènes ;
La rumeur d’un moment
Qui passe et devient absconse.
Les yeux de celui qui vient,
Méprisant et dédaigneux.
Un dos rond qui s’éloigne
Et tous ces gestes qui témoignent
De son destin besogneux.
Les trous vides
Du pain et du fromage,
Le trop plein
Des désirs à tout âge
Et tous ceux qui, avides
Voudraient les remplir
Ou les assouvir,
On les plaint,
Car ils sont hors d’usage
Avant même d’avoir commencé.
La naissance les a fatigués,
La mort saura les sublimer.

Capricorne, le 18/11/2009