Deux tours, qui s'effondrent, triste offrande,
D'une masse avide de haine, de peur,
Cruelle aventure humaine, misérable ronde,
Et son vent, tue, et lance ses poussières d'horreur.
Ce n'est rien, ils veulent juste changer le monde.
Des bombes, la pluie de la mort arrose,
De pâles villages, et pétrifie d'innocents visages,
Vengeance des tours, ou juste cause?
Un barbu pendu, l'autre fuit dans de drôles virages...
Ce n'est rien, ils veulent juste changer le monde.
Un mur qui s'érige, des familles fendues,
Un peuple cloîtré dans ses vielles terreurs,
L'autre interdit d'hisser son drapeau déchu,
Vérité et justice sont parfois soeurs d'erreur...
Ce n'est rien, ils veulent juste changer le monde.
Des tunnels qui serpentent, glissent les âmes armées,
Chairs collées à la mort, cécité pour délivrer leurs nuages,
De douleurs dans les cités endormies et sages,
Crie l'effroi, d'êtres endoctrinés, et assommés.
Ce n'est rien, ils veulent juste changer le monde.
Et lui, contemple son reflet dans le miroir,
Pensées d'ambitions, petit chef veut le pouvoir,
Une main royale s'élève au dessus des éléphants,
C'est l'oligarchie qui s'agite et se dispute le trône errant.
Ce n'est rien, ils veulent juste changer le monde.
LÃ -bas, une baraque change de couleur,
Grand état, au bas mot, dans l'eau, bas mât,
Elevé pour d'aucuns changer les valeurs,
Illusion, tout n'est que mirage, ce n'est que l'Etat...
Ce n'est rien, ils veulent juste changer le monde.
Et lui, il écrie, pauvre, fou et maudit,
Il se veut riche, sain, heureux,
Il rêve de choses, et donc de rien, c'est dit.
Egoiste qui voudrait de son chemin, changer le jeu.
mais, ce n'est rien, il désteste juste ce monde.
bajok
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" l'essentiel est invisible pour les yeux, on ne voit bien qu'avec le coeur"