Une fête foraine abandonnée.
J'ai dans un coin d'imaginaire
Une fête foraine abandonnée
Que mon esprit ne soit pas clair
Ce n'est pas à vous d'en juger
J'veux me jeter de la grande roue
Rouillée par mes nombreuses larmes
Au stand de tir, je l'avoue
J'y ai déposé mes armes
Le train fantôme ne fait plus peur
Lui-même seul dans son salut
Rien ne m'arrache à la douleur
Fascination d'un monde à nu
Toiles d'araignées dans les couloirs
Modifient une triste image
Dans le labyrinthe au miroirs
J'y noie mon propre mirage
Parmi la brume, le carroussel
Et son silencieux cheval blanc
Suggère des pensées irréelles
Au regard équin inquiétant
Puis j'imagine, mélancolie
L'odeur mystique des pommes d'amour
Sucrées à une douce folie
Mais mon odorat devient sourd
Les montagnes russes en bois d'hier
Ne créent plus aucune frayeur
Mais même cachées sous la poussière
Leur émotion me serre le coeur
J'ai dans un coin d'imaginaire
Une fête foraine abandonnée
Non, je ne suis pas suicidaire
Je suis seule à me juger
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Le Loup hurle à la Lune : Joie, Force et Solitude.