Comme on tombe d’un hêtre,
Quand toutes les branches
auxquelles on tente de se rattraper
Plient et se dérobent à nos mains tendues
Et nous giflent au passage
Chaque espoir est perdu
Chaque ami nous déçoit
Chacun à son chez soi.
Chaque misère nous mine
Et nos frères nous assassinent
En nous reprochant je ne sais quoi.
Comme la chute semble longue alors
Et le silence impressionnant.
Chaque avis, chaque « il vaudrait mieux » 
Chaque conseil résonne en creux
Et rebondit obstinément
Sur les marches de nos limites
Ou quoi qu’on fasse, quoiqu’on imite
On ne fait que durer le temps.
Et la chute, éternellement.