A Monsieur Jean MOULINIER.
Déja, à l'ère celte, en son cadre d'eaux vives,
Où circulait la vie au royaume d'Ea,
D'instinct, ce lieu doré, baptisé Divona
Par le peuple cadurque, amoureux de ses rives.
Cette splendeur brillait en ses trésors avives,
Dans des bains de jouvence et des chants de gala,
Où l'amour fleurissait, comme un doux mimosa,
Mais bientôt pâlira, blême, en notes plaintives.
Car de ce pur éden, sous d'horrible combat,
Des nomades impurs ont brisé l'habitat.
Et c'est depuis ces jours de ce combat stérile
Que la belle cité a souffert tous les maux;
Mais de tout ce qui meurt, humble, la douce ville
A gardé dans son coeur tous ces plus beau joyaux..
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Je crois qu'il n'y ait eu guère d'auteurs qui aient été contents de leur siècle. Vauvenargues.