Plume d'or Inscrit le: 9/5/2007 De: ALGERIE |
A ARMES INEGALES ! En désaccord avec toi, je te déclare ennemie Et décidé, j’érige entre nous une façade D’un orgueil de mâle que j’admets, frémit Encore à la vue de l’infime saccade De l’un de tes subtils cils ou à tes « Chéri ! Tu me manques. » (Ah ! La fatale embuscade)
Je tente des détours, me creusant des abris Aux rafales de l’amour, je me barricade Battant en retraite contre ce feu nourri De la passion féroce que ma raison s’évade À mon insu, de mes tranchées, fleurit Une rose blessée mais priant canonnades
Que ta beauté sème ou quand tu souris Le Mal convoité ! La douce estocade ! Vulnérable, traqué, la fièvre me poursuit Lorsque ton regard sur moi, se balade Trouve, habile, une brèche sous mon treillis Puis capture mon âme et l’embrigade
Impuissant, j’observe mon camp envahi Par une armée de sens ; c’est la débandade ! Tes lèvres me sommant un silence réjoui, Ma fierté flétrie, je jette au sol mon grade Aussitôt mon Non catégorique se mue en Oui Et nos fers croisés deviennent embrassades
Et captif de tes bras, je me vois rose qui défie (Comble de l’absurde !) Hélas, une tornade J’ai cru pouvoir te déserter Ô ma patrie ! Ô ma source de paix, ma tendre sérénade Ô Aube écarlate qui colore mes nuits Pardon et trêve de ces stupides bravades !
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