Bonne année !
Moi je suis là depuis bien longtemps c’est certain,
Examinant le temps, passant jour après jour
En ce début d’année d’avenir incertain,
Je suis hélas bien las des rites sans Amour.
Chaque fois c’est pareil je présente mes vœux,
Et j’attends impatient, les vœux désopilants.
Belle tradition et...respect bien malheureux,
Qui oblige les gens qui ne sont pas parlants.
Jolies civilités bâties à contrecœur,
Amère imitation hors de sincérité,
Comment ne pas avoir, de chagrin, de rancœur,
Vis-à -vis de visions, de pâles amitiés.
Dans notre beau pays, les coutumes se perdent,
Dans l’infini oublié de la bêtise humaine.
Pourquoi brutalement ne pas crier : et merde !
Cette amabilité resterait plus urbaine.
Qui donc glorifierait ce billet aujourd’hui ?
Qui consiste à clamer ce que penser dispense,
Sans crainte de peiner, ou d’offusquer autrui,
Écrivons-les alors sans autre réticence,
Ces mots manifestants comme des malandrins,
Assez naïvement pris de sincérité,
Ils viennent en bonheur ces doux alexandrins,
Pour vous déconcerter en votre intimité.
Je désire pour vous une très bonne année,
Pleine d’immenses joies et de prospérités,
Je n’en perdrai aucun, où que je sois damné,
Si mon cœur à l’instant, ne dit… la vérité !
Daniel Lefebvre
(02.01.2010)
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