Dans les abysses bleus du soir
Avec au front un fanal noir
Trouverez-vous dans un caveau,
Les maux qui sustentaient mes mots.

Dans le fond de la mer caspienne
Déchiffrerez-vous mes rengaines
Laissant au sol un sable d’or
Flot s’écoulant d’un coffre fort

Archéologues des greniers
De la poussière fatigués
Descellerez vous en fond de mer
Les joints que recèlent mes vers

Au fond de l’océan sans fin
Chercherez vous donc que devient
L’image trouble au flou visage
D’une sirène de passage

Combien de vous vont vraiment lire,
Les pleurs cachés dans mes fou-rires
Combien voient les larmes versées
Pour un flot de billevesées

Dans le misère ensevelie
de ma gangrène et de ma nuit
Jugerez vous la déraison
sous la vases de mes limons

Vous ne trouverez pas à la plage
Bouteille contenant des pages
Mais au fond une chaine autour
Un cadenas clos sur de l’amour

Et peut-être en mer de Kara
Sous de la glace, écran plasma,
Mes grands yeux figés par le froid
Mon âme n’aura plus d’effroi

Il faut ici que je me taise
Que je musèle mes foutaises
Je vous vois sortir les mouchoirs
Et dommage ils ne sont pas noirs.

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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)

Il est très beau ce poème...
Une bien jolie plume que j'ai aimé lire ici...

beaucoup de choses sont en filigrane chez l'humain, on tient son role, c'est un peu le but de la pièce de théatre que chacun de nous joue , derrière tout ça il y a peut être le néant,

merci pour ce touchant poème

amitiés

yann

Un beau poème que j'ai aimé,
...dans le fond et dans la forme.




Magali.

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Bonjour moneslille

En guise de commentaire :

En abscisse de cette histoire
Dans le tronc des cauchemars
Parfois on se voue à brûler au chaud
Asséchant nos larmes d’idéaux.

Le son se brise en voie aérienne
Mettant à genoux joies et peines
La nuit isole rien ne s’endors
La lune offre un virage à bâbord.

Géologue du premier au dernier
La lumière parfois peut tanguer
Donnant le ton d’un gout amer
D’une bouteille jetée à la mer.

Alors on suit le fil d’un rien
Essayant de trouvez un chemin
Dans le mirage d’un paysage
Ou de notre vie pas si sage.

Entre les lignes des instants à dire
Pour s’attacher du souffle que l’on respire
La pression de l’âme dans un corset
Et déposé en haut le poids pesé.

Le mystère en un mot se lit
D’amour, de haine, enfer ou paradis
Le poème pour le poète est maison
Qui écrase les tentacules du démon.

Quelque en soit le présage
Seul l’auteur en est l’otage
Peu importe les veines au contour
D’une blessure au feu des jours.

Les lettres brillent tel des carats
Rien n’efface les pleures sous les draps
Le vertige est plus bas que l’on croit
Il faut faire que loup devienne proie.

Certaines eaux étouffent la braise
Pour que ruisselle la terre glaise
Ressortir du fond de ces vieux tiroirs
La plus belle image du miroir.

Beaucoup de souffrances au fil de tes mots...les images poétiques sont fort belles, mélancoliques...
Sophie.

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"Cependant c'est le seul qui ne me paraisse pas ridicule. C'est, peut-être, parce qu'il s'occupe d'autre chose que de soi-même."A.de Saint-Exupéry.

"Le chemin vers le bonheur : gardez votre coeur libre de haine, votre esprit libre de tout souci. ...

Très beau poème..et dans le fond, et dans la forme.

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la plongée vers les fonds où tu nous invite est lourde de souffrances... mais je souhaite que tes larmes soient diluées dans l'amertume glaciale de la mer de Kara....

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Christian RAY avec Michel Drucker et Patrice Laffont

Entrouvertes les lignes de votre vie d'où émergent comme des
mondes morts:
_ marquant et dérangeant votre regard ,ouvert,
découvert dans l'effroi par un plongeur alors sidéré.
_ stupéfiante cette découverte de vous sous une lumière
frontale presqu'archéologiquement figée par une détresse.
Chaque image porte en elle un sidérant silence,comme
ce "Cri" de Munch éternellement crié dans un froid sidéral.
Des noyés au regards ouverts lentement se posant au fond des
océans comme un amour se noie, lourdement lestés par tant
de désillusions.
Les pleurs cachés déjà se lisaient dans le craché de mots
comme "ce que j' en comprends ne me plait pas" jetés par
une élégante insoumise.
Si vous pensiez que vos larmes ne se voyaient pas ,
vous aviez tort!
Si vous pensiez que nous ne savions pas les lire,
vous aviez tort aussi!
Ce ne sont pas les tours qui font les chutes; c' est
la hauteur de la chute qui permet d' évaluer la
hauteur de la tour, ou de l' amour, à votre convenance.