Le vieux pont du bourg crépitait sous les roues lors beaucoup plus rares
Et ses traverses résonnaient comme tambour charge sonnant
Sous mes talons d’enfant sautant pour faire le pont résonnant
Le vieux pont du bourg crépitait aux roues des voitures et des cars
Le vieux pont du bourg crépitait sombre dans la lumière des phares.
Après avoir suivit le quai le long du fleuve sage ou si large
Au dessus du Rhône glissant, vastes remous et larges barges
Brèvement éclairé des phares frôlant ses eaux dans la nuit noire
Par les persiennes trainant sur les murs cerclant ma mémoire
D’enfant qui souvent s’endormait essayant de les attraper
Fuyant tout autour de la chambre, rampant derrière mes yeux fermés
Ces haies de lueurs rayées qui rampaient rapidement dans le noir.
Le vieux pont du bourg crépitait, dans l’odeur des platanes amers
Quand l’indomptable Rhône montait sur les lônes aux bois flottés
Autour des forts piliers carrés ses tourbillons grondant couvraient
Le crépitement sourd du vieux pont le jour derrière ses barrières.
Sur le quai à l’abri tenues aux mains immenses qui éloignaient
Mes pas vifs et aventureux de trop dangereuses glissades
Moi qui ne rêvais à l’époque que de bagarres et cavalcades
Vers le cher vieux son galopait toujours mon oreille accordée.
Le vieux pont crépitant résonne encore au fond de ma mémoire
Avec en fond le froissement du fleuve et ses remous changeant
Si je ferme les yeux j’entends le vent sifflant dans ses haubans
Avec lui aura été détruit tout un pan sûr de mon histoire.
Le mistral fou fuyait plus loin emportant les ombres et les feuilles
Et les cris des oiseaux gris obstinés qui luttaient face au vent
Je me penchais alors loin au-dessus de ses flots menaçants
Comme étaient fermes, alors les mains qui me tenaient loin des écueils.
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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)