Re: Le puzzle de ma vie.
Ami lecteur, je souhaiterais que cette pièce du puzzle soit rapprochée d'autres textes que j'ai écrits, dont celui-ci que je croyais avoir déjà posté, mais que je n'ai pas retrouvé dans ma liste des poèmes:
Les images de nos mythes antiques me semblent les plus puissantes, même si je m’expose aux critiques de ceux qui défendent encore l’idée d’une modernité comme s’il suffisait d’une querelle pour prétendre à la création.
Le coquelicot annonçait à Déméter le retour de Perséphone, sa fille, enlevée par le dieu des enfers.
Pour les grecs, le réveil de la végétation et la résurrection de la nature s’exprimait par le retour du coquelicot qui fut la fleur de l’espoir associée dans l’imagerie Byzantine, à la Passion du Christ. Il est représenté, portant sa croix et sous ses pieds en sang surgissent des coquelicots, prophétisant ainsi toute résurrection de ce qui semble mortel.
Qui pourrait être insensible à la farandole de ces fleurs dans les champs de blé ou sur le bord des chemins ? Quel enfant n’a pas retourné ses pétales pour en faire un jupon et s’amuser avec une poupée ainsi créée ? Les fleurs nous disent toujours quelque chose.
Aujourd’hui, comme il y a quelques années, mes mots ont pris la couleur de cette fleur que tu aimais porter, souvent en cache cœur, comme dans la chanson du gentil coquelicot.
L’univers de ton corps tel qu’ un coquelicot
Avait l’espoir du renouveau en fleur de peau.
La douceur rouge des formes du plaisir
Bordait ses chemins d’une étoffe fragile
Avec la lumière ondulée d’un champ de blé.
Par le don de son goût et la mémoire au temps
Le soleil sait, seul témoin de notre souffrance !
La farandole rouge apaise Déméter !
Elle voit sa fille ainsi revenant des enfers
Je reste une pierre sans éprouver sa joie.
Les saisons ont déjà basculé sous mes pieds
Comme si le printemps ne pouvait exister.
Pierre-Louis SESTIER
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