Derrière les carreaux de ma fenêtre
Je vois tomber la pluie
En moi, cela fait naître
Une légère mélancolie
Après y avoir repensé un moment
Et m’être remise en question
J’ai réalisé tout simplement
Que j’étais égoïste, il y a un moment
Pendant que je me plains
Car de ma porte, je ne pourrais franchir le seuil
Vu le temps qu’il fait, j’ai ouvert grand mon œil
Je me lamentais pour un rien
Je suis bien au chaud et ose parler
Tandis que d’autres rêvent de ma situation
Avoir un foyer, un endroit sûr où aller
C’est alors que je voyais sur mon visage un signe de désolation.
Mais que connaît de la mer
Celui qui ne voit qu’un grain de sable
Ceci n’est qu’une simple image, peu amère
De ces choses nous connaissons l’existence
Mais nous faisons semblant de les ignorer
On y arrive avec un peu d’indifférence
Mais la roue tourne, personne n’est à l’abri
Il faut se dire que la vie est un monde en verre
On y sera tous à l’abri si on y contribue
Cessons alors de nous lancer des pierres
Car passagers, nous sommes tous sur cette terre
Tôt ou tard on finira sous terre.
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La poésie est à la vie ce qu'est le feu au bois. Elle en émane et la transforme.
[Pierre Reverdy]