moissons des je t’aime
Quand seront moissonnés les champs des je t’aime
Ne resteront que les chaumes hérissés de la haine
Qu’il faudra se résoudre un jour à bruler
Rendant stérile l’amour à tout baiser
Les petites graines semées avaient en bouquets
Écloses sur ces contrées
offrant de jolis petits épis dorés qui brillaient dans tes yeux
Bercés par les vents et sous les caprices des cieux
De l’insouciance à la vie, rêvait dans cueillir les fruits
Mais prudent observait, cette douce renaissance
Les gardant en confiance, j’en savais la jouissance
Un jour viendrait qui comblerait mes nuits
De tourmentes, en tempêtes les grêles de novembre s’abattaient
Fauchant la même ou j’avais planté tant d’espoirs
Ruinant mes espérances, les ronces et les buissons ardents
Prolifèrent en faisant fuir toutes les promesses, tous les serments
Cultivé tant d’amour, de l’eau avait donné la vie
Mais l’envie délavé s’en était allé en destin
Restant ébloui au milieu du champ d’infamie
Par les flammes y a péri ma mie
Phildor
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De l'ombre à la lumière sur le chemin de la poésie