Plume de platine ![](https://www.oasisdesartistes.org/uploads/rank3dbf8eb1a72e7.gif) ![](https://www.oasisdesartistes.org/uploads/blank.gif) Inscrit le: 28/2/2006 De: MASSILIA |
SOUVIENS TOI
SOUVIENS TOI
Nous aimions tous les deux contempler les étoiles Chaque soir au coucher à travers les carreaux Quand la lune voguait, comme un bateau sans voile Sur un ciel infini parsemé de cristaux
Nos regards chevauchaient les étoiles filantes Pour un trop court voyage sur le fond de la nuit Tableau noir d’Uranie, céleste et vigilante Qui gribouille puis efface ce qui prompt rejaillit
Souviens toi douce amie Il y a bien longtemps Qu’elle était belle la vie C’était beau le printemps
Mille fois nous partîmes en lune de miel Vers ces lueurs lointaines au sein du firmament Chaque soir au coucher, chaque soir quand le ciel Dans toute sa splendeur nous berçait tendrement
Quand l’horloge sonnait nous partagions les rêves Que nous ne ferons plus en sombrant dans l’oubli Et quand le coq chantait nous allions sur la grève En oubliant notre âge dans nos cœurs ennoblis
Souviens toi douce amie Il y a bien longtemps Qu’elle était belle la vie C’était beau le printemps
Quelques fois nous partions sans le moindre bagage Jusqu’au bout de la terre par delà nos pensées Nous parcourrions le monde, tout au long du voyage Riches de notre amour et de rêves insensés
Te rappelles-tu du lac oĂą des cygnes nageaient Des blancs galets tout ronds recouvrant son rivage Et des gentils lutins qui riaient et dansaient Quand tu chantais la vie toute nue sur la plage
Souviens toi douce amie Il y a bien longtemps Qu’elle était belle la vie C’était beau le printemps
Nous sûmes alors parér d’un sourire les mots Pour offrir aux regards la douceur qu’il exprime Et parler à la mer, à la terre, aux oiseaux Ce fut ce beau langage qu’en ce temps nous apprîmes
Mais déjà la nuit tombe, mets ta main dans la mienne La lune nous attend derrière les volets clos Allons la contempler avant que l’aube ne vienne Occulter les étoiles d’un monde à peine éclos
Souviens toi douce amie Il y a bien longtemps Quelle était belle la vie C’était beau le printemps
Acceptons sans remords ce que nul ne désire Prévenons nos pensées de ne plus s’égarer Ceux qui se sont rendus ne peuvent plus le dire Pouvons nous pour autant faire semblant d’ignorer
Marchons, il va faire froid, le soleil est absent Le coq n’a pas chanté, et l’horloge s’est tue Passons près de la grève voir le jour finissant S’unir au grand silence qu’un ailleurs perpétue
Nous aimions tous les deux contempler les étoiles Chaque soir au coucher à travers les carreaux Quand la lune voguait, comme un bateau sans voile Dans un ciel infini parsemé de cristaux
Nos regards chevauchaient les étoiles filantes Pour un trop court voyage sur le fond de la nuit Tableau noir d’Uranie, céleste et vigilante Qui gribouille puis efface ce qui prompt rejaillit
Souviens toi douce amie Il y a bien longtemps Qu’elle était belle la vie C’était beau le printemps Henry TENA GIL (2003)
J’ai Ă©crit ce poème en pensant Ă une chanson. Depuis 2003 rien n’a changĂ© mais je ne dĂ©sespère pas. Il me faudrait juste un petit coup de pouce pour le mettre en musique. ♥
Tendres pensées à vous tous.
« Que demander de plus qu’un peu de chaleur l’hiver, un peu de fraîcheur l’été et beaucoup de tendresse aux quatre saisons »
Henry
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