Lui broderai de lin tuniques
Une âme usée jusqu’à la corde
Effilochée de désespoir
Et mes jardins en dépotoirs
Lilas souillés de cent discordes
Je marche comme une âme morte
Muette en mes nuits de cristal
J’entends les cris le bruit du Mal
Tous mes espoirs sont à la porte
Il n’y a plus âme qui vive
Mon cœur éteint bat le tocsin
Charria coupant toutes mes mains
On m’a enfermée au Vel d’Hiv ‘
Et là je vois mon âme sœur
Si proche et tendre que j’en meurs
Elle me murmure résilience
Ses mots me sont comme une enfance
Mais je chavire en vague à l’âme
Tenant ma vie aux barbelés
En survivance de mes étés
Ne sachant plus être une femme
Aura-t-elle cette grandeur d’âme
De me donner le temps de vivre
Pour que j’écrive en mes mots ivres
Nos sources claires lavées des drames
De toute mon âme je l’aimerai
Lui broderai de lin tuniques
Et tant de notes en nos musiques
Qu’Eternité ne suffirait.
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Lou, aux nuits rossignol...