Mascotte d'Oasis Inscrit le: 25/2/2010 De: |
Discours au licencié.
Discours au licencié.
Bonjour monsieur l’employé, je suis votre D.R.H., voici ma secrétaire, Lors de cette conversation elle prend juste des notes et n’a qu’à se taire. Pour un entretien de licenciement aujourd’hui je vous ai bien convoqué , Comme vous êtes venu, je pense donc que pour votre départ vous êtes o.k.
En effet, en regard de votre âge, on a estimé que cela ne peut plus durer, Tous nos travaux durs, pénibles, vous ne pouvez plus aisément les endurer. Nous avons été mis au courant que vous prenez parfois des arrêts maladie, Ne niez pas l’évidence, récemment votre chef de service me l’a encore dit.
Depuis toutes les années que vous travaillez, assidu dans notre entreprise, Le fait de devoir la quitter un jour ne doit pas être pour vous une surprise. Vu vos tâches harassantes, vous ne nous paraissez plus en grande forme, On ne voudrait pas que devoir les continuer, le physique ne vous déforme.
Lors de votre vie professionnelle, vous avez tenté en vain de vous élever, Dès demain, pour ce faire vous n’aurez même plus besoin de vous lever. Et puis à nos dirigeants vous coûtez cher, par votre prime d’ancienneté , Le service de la comptabilité dans votre dossier me l’a précisément noté.
Dans l‘existence, il ne faut pas être égoïste et savoir les travaux partager, Pour cette vie de labeur au profit de la société, vous êtes devenu trop âgé. Pensez en plus au bonheur, que vous allez procurer à des enfants chinois, Grâce à votre départ ils pourront enfin se sentir bien utiles de leurs doigts.
De votre côté vous pourrez jouir de la vie à l’approche de la cinquantaine, Lire, vous promener, regarder les bouquets télé avec une bonne antenne. Vous aurez vos indemnités, on ne veut pas voir un tribunal et ses greffes, Se mêler de nos affaires dans le cas où vous auriez contre nous des griefs.
Par ailleurs nous avons appris ,que vous aviez pris une carte au syndicat, J’avoue que vis-à -vis de nos actionnaires votre geste est un peu indélicat. Mais on ne vous en veut pas, on vous fera même le cadeau de tee-shirts, On ne désire pas que l’idée de votre renvoi vous chagrine ou vous heurte.
Et puis on vous organisera un bon pot de départ, sincèrement on y tient, Car l’entreprise vous est bien reconnaissante, je le redis et je le maintiens. C’est pour cette raison que dans votre intérêt, je travaille et je me démène, C’est ma lourde tâche, ma vocation de directeur des ressources humaines.
Cris Tolpac
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