Se faufilant dans les bas-fonds
Le requin blanc insaisissable
Côtoie de l’humain le tréfonds
Le précipice insondable
Sa peau rugueuse et son corps clair
Lumière dans les flots ombrés
Dans l'alternance d'un éclair
Sous son œil toujours allumé
D’un lent battement de caudale
Propulsant apocalyptique,
Son fuselé horizontal
Sous les rouleaux du Pacifique
Petit poisson, menu fretin
Ne craignent pas sa faim avide
Il veut du saignant et ne craint
Pas d’attendre le ventre vide
Tournoyant inlassablement
Son triangle noir élancé
Dans un périmètre affolant
Autour du gibier convoité.
Quand son choix est fixé, il fonce
D’un vigoureux coup d’aileron
Ouvre sa gueule et enfonce
Ses dents blanches dans le blanc giron.
La mer se teinte d’écarlate
Qui vit, qui meurt, qui pleure ici ?
Doit-on chanter une cantate
Pour un requin qui se nourrit ?
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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)