LA BARCAROLLE
Ce mot d'origine italienne désigne une "chanson de batelier vénitien" (de "barcaruolo", qui signifie "gondolière". Il s'agit soit d'une pièce pour piano, soit d'un morceau de musique vocale, sur un rythme ternaire caractéristique (le plus souvent de mesure 6/8), qui évoque le bercement des vaguelettes. On trouve une "barcarolle" dans la suite pour piano de Mendelssohn (Romances sans paroles), dans l'opéra "Obéron" de Weber. La plus célèbre est celle des "Contes d'Hoffmann" de Jacque Offenbach.
Ce terme musical n'intéresse la poésie que par rapport aux paroles, qui sont chantées. On sait que dans un opéra, elles passent après la musique.
En voici un bel exemple de Jules Barbier, extrait du livret des "Contes d'Hoffmann"
Belle nuit, ô nuit d’amour,
Souris à nos ivresses,
Nuit plus douce que le jour,
Ô belle nuit d’amour!
Le temps fuit et sans retour
Emporte nos tendresses,
Loin de cet heureux séjour
Le temps fuit sans retour.
Zéphyrs embrasés,
Versez-nous vos caresses,
Zéphyrs embrasés,
Donnez-nous vos baisers!
vos baisers! vos baisers! Ah!
Belle nuit, ô nuit d’amour,
Souris à nos ivresses,
Nuit plus douce que le jour,
Ô belle nuit d’amour!
Ah! Souris à nos ivresses!
Nuit d’amour, ô nuit d’amour!
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)