LE RUBAÏ (ou ROBAÏ)
Poème sous forme d'un quatrain dans le style du poète persan Omar KHAYYÂM (XIIe siècle) dont on connaît en France les traductions de ses "rubayyat" (le mot signifie simplement "quatrain".On écrit parfois aussi "rubaiyat", ou "robaiyat".
C'est un genre poétique enrichi des prestiges de l'exotisme ; il a inspiré des poètes sans qu'ils en aient connu les règles précises. Les traductions ont d'abord été faites du persan en anglais, puis de l'anglais en français. Elles sont aujourd'hui effectuées directement en français à partir des originaux.
Le "rubaï" exprime un état d'âme très particulier, une espèce de sagesse mélancolique un peu désabusée. Son contenu est extrêmement variable. On peut y parler d'amour ou de philosophie, y célébrer le vin, y railler des ennemis, y taquiner un ami, y chanter la nature, y exprimer une extase mystique, s'y plaindre des conditions de vie, etc. Le "robaï" se prête à tous les thèmes.
En voici un exemple d'Omar KHHAYYÂM :
Comme un duvet sur la lèvre
d'un célèbre jouvenceau,
Vois la verdure qui lève
aux tendres bords du ruisseau.
Que ton pas y soit léger :
Elle est née de la poussière
D'un frais visage naguère
pareil au coquelicot.
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)