Partir je ne voulais pas,
J’étais à mon apogée,
Éloignée de mon trépas,
Bien que beaucoup trop âgée.

J’ai fait naître neuf enfants,
Ma vie je leur ai donné.
Quelquefois très étouffant,
Ils m’ont pourtant aliéné.

Ils m’ont dit tu vas partir
En vacances, en maison.
Voyage pour en finir,
Ils m’ont jeté… en prison.

Je sanglote solitaire,
Sur mes rêves du passé,
La perte de mes affaires,
Tous mes espoirs ont cessé.

Maison de retraite ils disent,
Là, où l'on attend la mort.
Entourée de couardises,
Moi j’attends le croque-mort.

Je n’ai d’appel du présent,
Ma mémoire s’atrophie.
Mon passé omniprésent
Lui n’est jamais en conflit.

Maintenant, je veux partir,
Avec le soutien de Dieu
Je n’ai rien à repentir,
Je désire... dire adieu.

Daniel LEFEBVRE (16.06.2011)
A Blanche, ma belle-mère.

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