Plume de soie Inscrit le: 15/8/2011 De: |
Mon Amour Si tu te décidais à te montrer enfin, Que je sente ton regard posé sur moi soudain Sans même baisser les yeux, je te regarderais. Mes joues s’empourpreront de te savoir ici, D’émotion, de peur de te déplaire, d’envie De te serrer contre moi mais je n’oserais pas. J’attendrais que ta main veuille bien prendre la mienne Pour m’entraîner au loin comme on cueille un hymen A l’abri de tous ceux qui ne voudront pas voir Que l’on s’aime malgré eux sans pour autant pouvoir Se retrouver comme on le souhaite, A cause de nos cerveaux fêlés qui remplissent nos têtes D’idées de retrouvailles et de vastes tempêtes, Que l’on voudrait encore recommencer sans cesse Sans qu’un souffle de nous n’entaille cette promesse Que l’on s’est faite déjà il y a si longtemps. On ne perturbe pas l’oisillon qui vacille A peine sorti du nid de ses ailes fragiles Bien qu’il ne souhaite et ne rêve pourtant Que d’être bousculé tant son désir est grand. Alors emmène-moi où tu veux, n’importe où Couche- moi dans l’herbe, dans un lit, n’importe où Embrasse-moi les seins, la bouche, n’importe où Peu importe où tu veux m’emporter, emporte-moi. Faisons l’amour comme des dingues que nous sommes D’avoir tant ri et tant pleuré de ne pas le faire comme On le voulait. Parce que moi, Depuis le matin où je me suis réveillée, je ne pense qu’à toi, A tes mots, à tes yeux, à nos émois. Aux souvenirs qu’on a laissé traîner Çà et là pour ne pas oublier. Je veux entendre ta voix Autre part qu’à l’intérieur de ma cervelle, Je veux être celle que tu viendras chercher Pour que nos rires et nos peurs s’entremêlent Aujourd’hui, à l’avenir, dans le passé. Je te veux dans mon corps pour être bien certaine Que c’est bien toi, toi que j’ai cru mort, Qui m’a donné tant de bonheur et causé tant de peine, Que j’ai pensé perdu à jamais tant de fois ! Toi en qui je place mes rêves, mes vœux et ma foi De faire surgir encore de nos entrailles meurtries Une jouissance infinie comme nous savons le faire. Je veux t’aimer de ma conscience éveillée, Arracher mes plaies, les bousiller, à tout jamais les faire taire Pour me donner encore dans le plus pur plaisir À tes mains et ton sexe qui suscitent un désir Si intense, si profond et si beau. Mon amour je ne dors plus, je ne dors plus mon amour, Je suis enfin prête à te voir au grand jour, A te comprendre, te réapprendre, à t’aimer jusqu’à notre tombeau.
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