Oui, laisse-moi t’aimer, au-delà des nuages,
Au-delà des orages, aux cratères des lunes,
Aux aboiements des chiens, si tristes sous mes pages.
Je te serrerai fort, aux sceaux des infortunes…
Laisse-moi venir à toi, tu seras mon trésor,
La voile de mes songes, la ligne de nos vies.
La croix celte immergée nous montrera le port,
Où tous les dauphins bleus encreront nos envies…
Laisse-moi t’embrasser à l’équerre du rêve,
Le long de cent baisers à l’aune de ma fièvre,
Sur les pages du livre, ouvert contre nos cœurs…
Laisse-moi t’enivrer des fleurs mélancolies,
Des alcools éperdus, des arômes frondeurs,
Des projets entrevus, du droit des utopies…