Ton épaule qui surgit de la brume
Le linge blanc qui crisse sur ta peau
Comme un coton abandonné
Tu lis
Les lettres s’évasent
Et s’envolent vers toi
Elles courent sur tes yeux
Encore humides
Tu lis
Immobile, le temps s’équilibre
Balançant tes lignes posées
Ton regard s’y appuie interrogateur
Sous le mur blanc des questions sans réponses
Tu lis
Le plateau du temps à l’étale
L’écrit raconte le jour et la nuit
L’homme et le monde
Si grand
Les rivières gardent la parole
Elles coulent encore sur ton sommeil
Sans pareil
Du temps passé
Du temps à venir
Tu lis
Cavalier
Christophe Vacher