Plume de platine Inscrit le: 24/3/2016 De: De Breizh dite Izel |
Sur un mot… en sonnet qui sonne et résonne le matin "Lipogramme à la coque... "
Anton Voyl n'arrivait pas Ă dormir. Il alluma. Son Jaz marquait minuit vingt. Il poussa un profond soupir, s'assit dans son lit, s'appuyant sur son polochon. Il prit un roman (oui... un roman Ă servir mĂŞme sans photos : note de l'auteur ;), il l'ouvrit, il lut ; mais il n'y saisissait qu'un imbroglio confus, il butait Ă tout instant sur un mot dont il ignorait la signification. *
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Sur un mot
Un mot dit parmi dix, mi-nu mais sans sursoir, Un mot maudit sur six qui broutait du hiatus, Jusqu’à n’y plus partir livrant tout son pain noir, Qui coinçait, qui grinchait, cousu or points motus …
Un mot lu qui floutait sorti tôt du Roman, Un mot Goth, tic ou tac, battant pignon sur Jaz Ratatinant son son, hypnotisant son sang, Modulant l’indistinct aux instincts d’un son jazz …
Oui, il fallut dormir, ô soupirs disparus, Dans son lit assourdi aux polochons vaincus, Aux potions qu’a la fin du soir ni plus ni moins …
Aux poisons qu’a la mort, sis au mi-nuit du mot, Qui sont la libration du mal vibrant si vain, Aux vivants, à l’amour, aux voussoirs, à la faux …
 Cavalliero sans oeufs dits
* G Perrec
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