Plume de platine Inscrit le: 24/3/2016 De: De Breizh dite Izel |
Déjanté ... Oui, rester dans le cadre Immuable. Exceller son rayon Hayon. Hors métier, travailler Cale-pied cassé contre la chaîne Migraine. Le nez dans le guidon Bourdon. Pas la tête qui dépasse Cocasse, pas la mienne ... surtout ...
Gare de bouts, gardes-fous Rester bien dans le rang En harengs et régimes sans sel ...
Gris-noire est ma vie Je manque d’air dans ma chambre Courses et boulot, dodo C’est ma liberté Masquée, mais si crevée Ma perspective Passive ...
La roue tourne ... Je déraille au taquet Déjanté. Je t’ai aperçue Un jour Nue sur un plateau Et bientôt ma semoule pédale Et focale de te rouler un patin Sans frein, De péter un câble Coupable, inoxydable ... en pleins feux
Avec Toi ...
---------------- Tant qu’on écrit, on croit peut-être savoir ce que l’on tient dans l’objectif, au bout de soi-même, la lumière, l’angle, le cadrage. Et puis vient la relecture, l’image développée, tirée, là , sur le papier. Je ne suis plus celui qui l’a prise, mais celui qui la voit. Seigneur ! La surprise que c’est ! Le tour que vous jouent les mots, la mise en mots. Des tours pendables ! C’est toi, l'écrivain, c'est toi le pendu. Il s’agit de se dépendre. Ça s’appelle travailler ! Souvent, on meurt étranglé...
Elsa Triolet, La mise en mots
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