Artémis, l'amante sélène, bande l’arc d’Éros, Serrée contre Orion, préparé. Lui, tendu au combat contre les fauves, A la cravate aussi pourpre Qu’un coucher de soleil.
Sur le lit bleu nuit de sa chemise ouverte, Tout exulte, céleste, en habits galactiques.
Des étoiles roulent autour de ses manchettes, Et de gais reflets empourprent Le corset de vermeil, Puis de sa veste sur son épaule, jetée, S’enroulent autour.
À l’aube de la promesse. Tout exulte, céleste, en habits galactiques.
Des croissants de lune D’ors, d’argents, éclatants, Tombent au droit de ses boutons, En une trace d’Elle, En morceaux de rêves semés.
Par sa robe de lumière, Tout exulte, céleste, en habits galactiques.
À tire d’Île, sa ceinture Flirte avec les anneaux de Saturne, Lourds, tristes mais illuminés. Le long de son bleuté sarouel. À titre d’Aile.
L’étoile a pleuré rose, Tout exulte, céleste, en habits galactiques.
Mais, ses pieds restent gelés À la surface de Pluton, À l’orée des trous noirs, Aux pavillons des mondes, spiralés, aspirés. Seul le cœur de Vénus, sorti de sa course, A gravé un soleil, pour gravement
Le cueillir et l’accueillir sans fin : Tout exulte, céleste, en habits galactiques ...