Pour un beau poème suffisent quelques minutes,
Mais la beauté du vers doit-elle être gaie?
Chez moi le printemps avec l'hiver se dispute,
L'ombre prend sa place malgré le chant du geai.
Ne rendons pas de sacrifice à la poésie
Comme entre elles s'arrangent les saisons,
Que notre mère nature soit la force de vie
Et que la blanche colombe en fasse la chanson.
Perdu dans un désert de mots à ramasser
Il assemble pour former une douce mélodie
Ou une triste chanson pour son être, soulager
Sensible est le poète, il rime à l'infini.
Il a retrouvé dans sa patrie la liberté
Là où les rimes naissent dans le négoce.
Tout cela la passion lui avait chapardé
Mais il a charrié en lui un esprit précoce.
Il vide son âme pour finir son poème;
S'entrechoquent les syllabes, il met le verbe haut
Il écoute le vent, la nuit ses mots, il sème
Ses joies, ses désirs parfois, aussi ses maux.
Le revoilà parti dans son inspiration
N'a-t-il pas oublié la flamme à sa lumière,
Celle qui l'éclaire au-delà de la vision;
Ne va-t-il pas sauver ses élans de chimère?
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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer
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