Sur ce sentier avec pudeur j'affronte ma peur,
Le moindre bruit me fait sursauter je fuis,
C'est sans honneur que je cache ma frayeur,
Qui dans la nuit me dit que je suis petit.
Je suis perdu, je tourne en rond,
Mon ventre se noue, ma gorge serrée,
Je touche enfin une poignée-bouton,
Celle d'un portillon, me griffent des rosiers.
On raconte que ce portillon donne sur l'oubli,
Dans ce parc une maison hantée est bâtie,
La curiosité me fait avancer d'un pas réservé,
Que vais-je trouver dans cette aventure risquée ?
Oiseau de nuit s'envole, les feuilles tourbillonnent,
Une ombre furtive glisse par la fenêtre,
Je ne vois plus rien, mon sang bouillonne,
Mes oreilles bourdonnent, parlent mes ancêtres.
Tous mes sens sont en éveil et frissonnent,
Au moindre bruit mon cœur meurtri résonne,
Retour des enfers, pour ces êtres d'air,
Je sens leur présence, j'ai peur c'est clair.
Le ciel se dégage, la pleine lune apparaît,
Ronde et rousse, la nuit m'éclabousse,
J'ai la frousse, je les entends tout près,
Ces ancêtres que je ne connais, ils me poussent !
Dans mon âme leurs vies ils réclament, eux, infâmes !
On entend leurs chaînes teinter dans l'obscurité,
J'ai peur de ces revenants, bien fort je le clame,
Et je reste là figé à ne plus pouvoir respirer.
Je ne respire plus, j'étouffe et m'agite,
L'angoisse est profonde, même abyssale,
Mes vêtements collent, nuit maudite !
Mes paupières s'ouvrent, lumière pâle.
C'était encore un mauvais rêve qui me hantait,
Comme toujours dans les entrailles je me perdais,
Mais le jour se lève sur une journée radieuse,
Où je vais oublier ces nuits torturées, tueuses.
Poésiedon/MrsDreams
Merci Poésiedon pour ce nouveau duo, c'était très chouette !!! Vous aussi vous êtes formidable, ne l'oubliez (surtout) pas
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