Albert Schweitzer, médecin, pasteur et théologien, philosophe et musicien.
Albert Schweitzer (Ludwig Philipp Albert Schweitzer), né le 14 janvier 1875 à Kaysersberg (Alsace-Lorraine) et mort le 4 septembre 1965 à Lambaréné (Gabon), est un médecin, pasteur et théologien protestant, philosophe et musicien alsacien.
D’Albert Schweitzer, on se souvient surtout de l’œuvre médicale et missionnaire à Lambaréné, Gabon, et de son combat incessant pour la paix (qui lui a valu le prix Nobel en 1952) et contre l'arme nucléaire.
Mais cet homme aux multiples facettes était aussi un grand musicien, organiste réputé en son temps, élève en particulier d’Henri Widor.
Son activité de concertiste s'étale sur une période comprise en 1892 et 1955. On a recensé à ce jour 487 récitals dans 11 pays, particulièrement en Europe du Nord. Pendant les années 1920-1930, il donne ainsi plus de 120 concerts aux Pays-Bas, en Suède et au Danemark.
Sous l'influence de Widor, Schweitzer, qui voulait que toutes les voix puissent être entendues distinctement, adopte à l'orgue un tempo que l'on juge aujourd'hui assez lent. Moqueur, le compositeur Nicolas Nabokov précisait : « ce qu'est la Volkswagen à la Porsche ». Je trouve personnellement ce jugement déplacé tout à fait déplacé et plutôt prétentieux. Un interprète n’est pas une formule 1. Il doit respecter l’esprit du compositeur.
La toccata et fugue en ré mineur de Bach permet de découvrir les caractéristiques du jeu de Schweitzer, en particulier son extraordinaire netteté de jeu, très subtil et nuancé de surcroit, qui permet de distinguer des notes qu’on entend rarement dans les enregistrement classiques où la résonance masque ou noie beaucoup de sons.
Bonne écoute à tous et bon weekend à venir.
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)