Interprètes oubliés. Halina Czerny-Stefa?ska (1922-2001), piano
Halina Czerny-Stefa?ska (1922 - 2001) est une pianiste polonaise.
Dès ses dix ans, elle est lauréate d'un concours pour jeunes talents1. Puis elle se rend à Paris pour suivre les cours d'Alfred Cortot en 1932 et 1933. Lorsqu'elle revient en Pologne, elle poursuit ses études de piano à Varsovie en 1935-1939, avec Józef Turczy?ski — un élève de Paderewski — puis dès 1945 avec Zbigniew Drzewiecki à Cracovie. 1949 : premier prix du Concours international de piano Frédéric-Chopin, ex-æquo avec Bella Davidovitch.
Elle commence alors une carrière internationale, cultivant la musique de Chopin et d'autres compositeurs polonais et enseigne au Conservatoire de Cracovie.
1981 : prix Robert-Schumann
En 1981 un auditeur découvre que l'enregistrement en concert daté de 1948 du 1er concerto pour piano de Chopin attribué à Dinu Lipatti sous la direction d'Ernest Ansermet et longtemps considéré comme la référence dans cette œuvre, était en fait une interprétation datée de 1955 de Halina Czerny-Stefa?ska et la philharmonie tchèque sous la direction de Vaclav Smetacek. Après confirmation par la critique musicale, la firme restitua à la pianiste la paternité de son inteprétation.
L’enregistrement proposé ici met bien en valeur son style de jeu dit « perlé », qu’elle doit à l’enseignement de Cortot, très fervent de ce style, avec Camille St Saëns, Marguerite Long et Yvonne Lefébure. Il consistait en une technique qui donnait une grande importance au jeu par le doigt seul et à un phrasé basé sur une articulation claire et une grande économie de l’usage de la pédale.
Il est d’une netteté absolue, d’une grande élégance et d’une très grande expressivité.
Les modifications techniques des pianos modernes, tournées vers la puissance, et l’influence de l’école russe ont fait disparaître ce style de jeu.
On redécouvre les morceaux interprétés de cette façon plus adaptée aux pianos anciens, de l’époque de Chopin.
Je trouve certains passages de cet enregistrement absolument sublimes, m'amenant des larmes aux yeux, mais ce n'est que ma sensibilité personnelle.
Andante spianato et grande polonaise brillante in E-Flat Major, Op. 22
Pour ceux que l'intégrale des polonaises de Chopin peut intéresser, voici le lien pour l'enregistrement:
https://www.youtube.com/watch?v=9wHiamaEen4&list=PL3UZpQL9LIxOd2d1F4YsbL4XLfB6zvRfj&index=6
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)