Heureux comme Honoré, avant le grand voyage,
Qui, jusqu’au dernier jour, fut charmé par sa muse,
Proche était le grand saut, il n’a perdu courage.
Jusqu'au bout il garda l’usage de sa plume.

Jamais il n’a cessé d’écrire des poèmes,
Dans son dernier soupir, il a guetté le jour,
De ce monde il rêvait, où disparaît la haine,
Où, enfin, l’harmonie régnerait pour toujours.

Nous avons tous en nous, d’Honoré l’héritage,
Il nous a inculqué sa profonde empathie,
Son émerveillement, et sa soif de la vie
Lui, toujours bienveillant, qui aimait le partage.

De toi à moi, tu fus sage parmi les sages,
Et sus dissimuler la douleur de partir,
Nous n’avons point senti, en toi, la moindre rage,
Tu nous fis partager tes plus doux souvenirs,

Enfant de Perpignan, ta verve est catalane.
Nous mesurons l’honneur d’être de tes amis !
L’homme est proche de Dieu, dès qu'il prend le calame,
S'il existe un ailleurs, repose au paradis.

Dumnac