Re: Adieu l'Ami...
Je n’ai pas oublié comme tous ceux qui passent
Criant leurs gros chagrins qui fusent et fracassent.
Tu as quitté ces lieux où l’on aimait bretter
Croisant le fer des mots sans jamais s’arrêter.
Mais même les amis chéris, un jour, trépassent.
Je te dis, autrefois, que bien des mots surpassent
Et que les plis tordus sont ceux qui nous dépassent.
On se disait souvent ; « agis sans regretter »
Je n’ai pas oublié !
Je relis seul, hélas, tous ces plis qui repassent,
Et ces mots envoyés ignorent qu’ils me cassent.
Je vais par les chemins, sans jamais m’apprêter,
Et chante au Monde entier que tu savais prêter.
Tes Bourgognes, c’est sûr, tous les autres surclassent :
Je n’ai pas oublié !