Le monstre est revenu Pour faire sa moisson Cruelle et sans passion De malheureux tout nus.
Les pauvres sous les ponts Ou les recoins de portes S’en viennent et apportent Leur maison de carton.
Ils vont sentir leurs os Geler sous leurs guenilles. Seul l’alcool leur cheville Dans le corps un air chaud.
Poison de déchéance D’hommes qui sont bien nés Et qui ont travaillé Mais n’ont plus d’espérance.
Car de fait aujourd’hui, Des gens pas fainéants Gonflent le contingent Des pauvres sans abri.
Chômage sans espoir, Gouvernants impuissants Ou pire, indifférents Et qui ne veulent voir.
Toujours et plus d’argent, Mais pour un petit nombre, Alors que partout sombrent Les oubliés du temps.
Agences impuissantes A trouver du boulot. Oui, c’est souvent le lot Des misères naissantes.
On se fout des petits Et on voudrait qu’ils crèvent Pour éviter les rêves. Consciences appauvries.
L’humain n’a plus sa place Dans cette économie. Il est boue, il est lie Et la mort le menace.
Vous les heureux nantis Qui gaspillent les biens En vous amusant bien Vous serez tous maudits
Vos stupides actions Préparent un devenir Et regardez venir Une révolution.
Daniel 46 Le 24 novembre 2005
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